Ville de Conakry |
Capitale de la république de Guinée avec une population de
plus de deux millions d’habitants, la ville de Conakry est la plus importante
du pays. Un habitant sur cinq vit à Conakry. Son centre historique se situe sur
l’île de Tombo, devenue presqu’île de Kaloum, dans l’océan Atlantique. Un
Conakryka est celui qui vit à Conakry en langue Soussou (la plus parlée à
Conakry).
Conakry fi dèri ara (à Conakry c’est technique)
Pour une personne normale et qui veut faire les choses de
façon normale, vivre à Conakry serait un casse tête chinois. Du quartier où tu
vis jusque dans les bureaux en ville, en passant par les marchés, banques et le
trafic routier, il faut passer par l’école ‘’Conakry life’’ pour dénouer la
situation.
Dans le quartier, si tu pense normale et veux que tout se
passe comme ça se doit, on te colle l’étiquette de ‘’Fotédi’’ (Toubab ou
blanc). Du coup, tout le monde t’évite et tu es taxé d’arrogant, égoïste avec
tous les noms d’oiseau.
Et, si tu veux passer 3 heures sur une distance de 10 km,
appliques le code de route à la lettre. Le transport public, il n y en a
quasiment pas à Conakry excepté le train de banlieue ‘’Conakry Express’’ qui fait un
voyage par jour. Faute de voie ferrée disponible, il emprunte celle de la
Compagnie de Bauxite de Kindia. Et, quelques bus en déperdition de la moribonde
Société Guinéenne de Transport (Sotragui). Les gens se déplacent entassés, 6
personnes plus le chauffeur, dans les taxis non climatisés qui circulent sans
aucune réglementation.
Tu n’as rien à faire et tu veux tuer le temps, rends-toi dans
une banque de la place pour faire un retrait de façon normale. Tu y passera la
journée si tu n’applique pas la technique ‘’Conakry life’’ c’est à dire jouer
les relations ou glisser quelques billets de banque à la bonne personne.
Pour faire des courses dans les marchés, en saison pluvieuse,
chausses toi d’une paire de bottes et te faire accompagner par un autochtone.
Sinon, non seulement la boue va finir avec toi et toutes les souillures qui
s’en suivent mais aussi ils vont claquer tout ton fric (parce que les prix se
négocient en langage codé). Sauf que ces derniers temps, les supermarchés ont
commencé à battre le plein dans Conakry. On peut citer entre autre pèle mêle :
Impérial, Leader Price, Mini marché, AZ, Citidya, Prima Center, … Qui, au
moins, remplissent un certains nombre de critères en ce qui concerne la
modernité.
Envie de mettre en stand by un dossier pour pouvoir faire un
déplacement hors de Conakry, ce n’est pas compliquer. Mets le dossier dans le
circuit normal de l’administration sans aviser le destinataire final. Tu feras
ton tour du monde et reviendras trouver le dossier dans le circuit.
Dans une gargotte |
Manger
Dans les gargotes, le riz avec différentes sauces (Konkoé,
feuille de patate et manioc, arachide,…) reste prédominant. Quelques rares fois
on retrouve de la patte de maïs communément appelé ‘’N’dappa’’ et celle du
manioc ‘’le Too’’. Aux alentours des débarcadères généralement, on trouve des
fruits de mer (Gambas, Calamar,…). Dans les restaurant, fréquentés par les classes privilégiés,
on y trouve toutes les spécialités qui varient en fonction des restau
(chinoise, indienne, européennes, etc.).
Loisirs
Les maquis, boites de nuit, bars américains, très fréquentés,
fusent de partout. Aussi, les weekend, en saison sèche, on peut se rendre sur
les îles de Loos (Kassa, Fotoba, room, Tamara, etc.) pour se prélasser. Les salles de sport
avec abonnement existent mais tout dernièrement, les Bluezone, des espaces où
on peut pratiquer beaucoup de disciplines sportifs, construits par le Groupe
Bolloré battent le record. Il y en a presqu’actuellement dans toutes les
communes de la ville de Conakry.
Défilé de mode |
Habillement
Du lundi au jeudi, le Conakryka,
généralement, s’habille à l’occidental. Les vendredi et les jours de fêtes,
tabaski, ramadan, travail, Indépendance, les Conakryka mettent les tenues
traditionnel (Bazin, lépi, forêt sacré, wax,…) pour la plupart. C’est dans les
weekend, samedi-dimanche, qu’ils sont en mode détente (T-shirt, Jeans,…).
Kaba Ibrahima Sory